Quatrième rencontre sans frontières des municipalités catalanes à Campllong


L'importance de développer les liens culturels, économiques, éducatifs et sportifs entre Catalogne Nord et Sud est indéniable. Ces liens doivent être normalisés et généralisés. Ce sera le thème central de la quatrième rencontre sans frontières des municipalités catalanes à Campllong, le samedi 24 mai 2025. Les projets culturels permettent de préserver et promouvoir le patrimoine commun, renforçant l'identité et la solidarité entre les Catalans du Nord et du Sud. Les échanges économiques communs stimulent les opportunités commerciales, le tourisme et l'innovation, à condition qu'il y ait réciprocité entre les participants du Nord et du Sud. Les échanges scolaires donnent un sens accru à l'apprentissage du catalan, qui devient ainsi une langue européenne et non uniquement locale, tout en permettant le partage d'expériences d'apprentissage et de ressources. Le sport peut favoriser la cohésion sociale et la promotion de valeurs positives à travers des événements sportifs communs, mais il faut encourager les équipes mixtes composées de Nord-Catalans et de Sud-Catalans. Ces différents échanges contribueront à créer un environnement plus cohésif et prospère pour l'ensemble des habitants de la Catalogne Nord et Sud. Dans le cadre de débats, réunions courtes ("speed meeting") et tables rondes, les Angelets de la Terra proposeront aux équipes municipales participant à la quatrième rencontre sans frontières de municipalités catalanes de débattre sur les différents moyens de développer ces échanges. Les trois premières rencontres d'élus sud-catalans et nord-catalans, menées dans un cadre convivial et festif tout en restant productives, ont eu un impact significatif sur l'ensemble du territoire en un peu plus d'un an, avec de nombreux événements organisés par les municipalités participantes. Cette quatrième rencontre, qui en annonce déjà d'autres, permettra très certainement de renforcer et d'amplifier cette dynamique. Participants Catalunya Sud: Canet de Mar, Sant Cebrià de Vallalta, Bàscara, Cabanelles, Cabanes, Cantallops, Capmany, Castelló d'Empúries, Darnius, Espolla, Lladó, Llançà, Sant Climent Sescebes, Torroella de Fluvià, Vilabertran, Verges, Argelaguer, Les Preses, Mieres, Olot, Riudaura, Campllong, Sant Julià de Ramis, Arbúcies, Sant Hilari Sacalm, Malla, Montesquiu, Sant Martí d'Albars, Sant Quirze de Besora, Campdevànol, Gombrèn... Participants Catalunya Nord: Èguet, Estavar, La Guingueta d'Ix, Font-rabiosa, Finestret, Vilafranca de Conflent, Alenyà, Argelers, Cànoes, Cases de Pena, Cervera de la Marenda, Clairà, Cornellà del Bercol, Fontpedrosa, Òpol i Perellós, Pesillà de la Ribera, Portvendres, Sant Andreu de Sureda, Sant Cebrià de Rosselló, Sant Feliu d'Amunt, Sant Feliu d'Avall, Sant Genís de Fontanes, Sant Llorenç de la Salanca, Sant Nazari de Rosselló, Soler (El), Sureda, Toluges, Torre del Bisbe (La), Tuïr, Menera (La), Morellàs i les Illes, Reiners...
Municipales 2026: le label culturel des Angelets de la Terra pour tous les candidats
En 2020, le Label Culturel des Angelets de la Terra a connu un grand succès et a remis la question de la préservation de la culture, des traditions et de la langue catalanes au coeur des débats des conseils municipaux. Il est à nouveau proposé pour les élections municipales de mars 2026 aux listes favorables à la promotion de la catalanité. L’objectif est de réunir toutes les personnes qui veulent œuvrer à la construction du pays catalan, au-delà des étiquettes politiques. Le label « Angelets de la Terra » vise à donner une touche de "catalanité" aux projets de toutes les communes du département, tout en fédérant les acteurs de la vie associative, culturelle ou économique locale qui sont déjà impliqués dans l’action politique où qui veulent s’impliquer en faveur du pays catalan. Dans un territoire hétéroclite en difficulté, les Angelets de la Terra voient la "catalanité" comme le véritable vecteur d’une indispensable cohésion sociale. L'association culturelle propose à tous les candidats déjà élus ou pas, tête de liste ou pas, faisant partie du mouvement catalan ou pas, de porter le label « Angelets de la Terra » et de s’engager à amener une touche de "catalanité" aux projets de sa commune. Les Angelets de la Terra auront à cœur de favoriser la présence de candidatures labélisées « Angelets de la Terra » dans toute la Catalogne Nord : Capcir, Cerdagne, Conflent, Roussillon, Vallespir, sur la Côte Vermeille, la Salanque, les Aspres, … L’association culturelle des Angelets de la Terra, créée en 2001, propose son label à tous les candidats aux municipales de 2026 qui souhaitent œuvrer pour la langue, la culture et les traditions catalanes. Ce label culturel pour soutenir les candidats qui favoriseront l’enseignement du catalan, les animations culturelles en catalan, les échanges avec le reste des Pays Catalans, la communication et la signalétique bilingue avait déjà été porté par 23 listes lors des municipales de 2020. Fort de leur expérience de 25 années d'actions en faveur de la catalanité, les Angelets ont identifié plusieurs axes à développer au niveau municipal qui ont été détaillés dans détaillées dans le Llibre Blanc de Catalunya Nord (édité en 2022). Les candidats qui porteront le label culturel Angelets de la Terra devront, dans la mesure du possible, œuvrer au renforcement de la cohésion sociale et à l’intégration des nouveaux arrivants à travers la mise en œuvre des objectifs généraux suivants : - Repositionner la langue catalane au cœur de la cité en favorisant son enseignement à tout âge et en lui donnant un maximum de présence dans l’espace public (signalisation, communication de la commune,…) ;- Mettre en place une action culturelle festive et ouverte à tous, en langue catalane. Elle doit pouvoir valoriser tant les aspects artistiques (musique, théâtre, cinéma, poésie…) comme les aspects historiques (Histoire de la Catalogne et de ses communes, culture traditionnelle, maintien ou renouveau de fêtes populaires) ;- Favoriser la mise en œuvre de l’ensemble de ces actions dans une logique de collaboration entre les communes, les cantons de la plaine, des montagnes et de la côte, mais aussi avec la Catalogne Sud et les Pays Catalans. Les Angelets de la Terra proposent aux futures équipes municipales de les aider à : - Diffuser les actions et évènements qu'ils mettront en place à travers des communiqués bilingues auprès des milliers de visiteurs journaliers de notre site internet et de nos pages sur les réseaux sociaux qui sont autant des Catalans du Nord que du Sud.- Développer les échanges avec les municipalités de Catalogne Nord et Sud qui souhaitent comme eux mettre en place des actions liées aux objectifs énumérés précédemment, dans le cadre des Trobades sense Fronteres de municipalités catalanes que les Angelets de la Terra organisent deux fois par an.- Adapter ces actions aux moyens financiers de leur commune et, le cas échéant, favoriser la mutualisation et proposer des évènements et spectacles avec les musiciens du collectif Angelets de la Terra pour la langue catalane. Les Angelets de la Terra n’empiéteront pas sur le libre-arbitre des candidat ou listes qui porteront leur label culturel. Il est possible que des candidats ou des listes portant le label soient concurrents dans une même commune car les Angelets ne prennent pas le partie d'une liste. Ce label n’appartient à aucun camp mais à tout un territoire et il se veut rassembleur. Les Angelets mettent uniquement en valeur la volonté des candidats de promouvoir la catalanité. La commission électorale de l’association étudira chaque candidature avant de donner le Label Culturel des Angelets de la Terra. Une charte adapté à chaque municipalité sera signée et la tête de liste ou le délégué à la catalanité fera une vidéo pour présenter la candidature. Cette vidéo sera diffusée sur les réseaux sociaux par les Angelets de la Terra (11800 folower sur X ex-Twitter et 11200 sur Facebook), ainsi que sur leur site Internet (plus de 300 visites uniques journalières). Pour obtenir le label culturel des Angelets de la Terra et demander plus de renseignements, il suffit de contacter la commission électorale de l’association à info@angeletsdelaterra.com
Centre culturel catalan - Musée FAURA : un projet fédérateur, lieu de créations et de rencontres, ouvert à tous les acteurs locaux
En 2025, un centre culturel catalan hors normes va voir le jour au nord de Perpignan. Au cœur de ce projet, une exposition permanente du peintre Ramon Faura-Llavari. Autour de cette exposition, les Angelets de la Terra organiseront de nombreux événements en collaboration avec toutes les personnes et associations qui veulent promouvoir une catalanité ouverte, dynamique et créative. Depuis 25 ans, les Angelets de la Terra diffusent et partagent la culture catalane avec des actions diverses et variées. Que ce soit dans les stades de l’USAP et des Dragons Catalans, avec son collectif de musiciens nord-catalans qui a revitalisé la création en catalan, ou avec l'organisation de rencontres entre mairies de Catalogne Nord et Sud, les Angelets de la Terra savent imaginer et réaliser des projets qui ont un impact réel et attirent beaucoup de nord-catalans. Ils ont aussi organisé un hommage au chanteur Joan Pau Giné avec des musiciens de tous les Pays Catalans, des manifestations pour les prisonniers politiques, et bien plus encore! Aujourd’hui, avec ce centre culturel, ils veulent intensifier encore davantage ce nouveau souffle pour la «catalanité».   Ce cente culturel sera un espace vivant, ouvert à toutes les formes d’expression artistique en catalan: musique, théâtre, peinture, danse, poésie, cinéma... L’objectif est de créer un lieu partagé où tout le monde pourra s’exprimer, apprendre, partager et faire avancer la culture catalane, tout en collaborant avec les Catalans du Sud, les Bretons, les Basques, les Corses, les Occitans, les Kabyles et tous les peuples. Expositions, récitals, soirées poésie, scènes ouvertes, conférences, débats, ateliers de danse traditionnelle, studio d’enregistrement, résidences d’artistes, projections,... Tout sera possible au centre culturel coordonnée par les Angelets de la Terra! Alors si tu veux t’impliquer dans un projet qui va faire bouger la Catalogne Nord, ce centre est fait pour toi. Ensemble, on peut redonner vie à une culture millénaire et la faire résonner encore plus fort.   La catalanité est un outil de cohésion sociale, un lien entre nous tous, au-delà de nos différences, Catalans d'origine ou d'adoption. C'est pourquoi les projets du centre culturel seront pensés afin d'intégrer un maximum d'habitants de la commune et des environs. Nous souhaitons continuer à donner une image positive de la catalanité en développant notre action autourde quatre axes principaux.   Objectifs   1- Valoriser l'oeuvre de l'artiste peintre Ramon Faura-Llavari (1945-2022). 2- Proposer une programmation culturelle autour de la langue et de la culture catalanes, mais aussi valoriser la diversité culturelle. 3- Partager le lieu avec des associations, artistes, commerçants et autres professionnels. 4- Développer des échanges culturels avec toute la Catalogne Nord, les Pays Catalans et les régions de France. La grange (à gauche sur la photo) devra être réhabilitée pour accueillir les expositions et autres activités   1-Valoriser l'oeuvre du peintre Ramon Faura-Llavari (1945-2022) Nous préparons avec «Les Collections de Saint-Cyprien» une exposition rétrospective d'une cinquantaine de toiles de Ramon Faura-Llavari qui aura lieu du 11 octobre au 31 décembre 2024. C'est cette expositiopn qui sera présentée de façon permanente dans le centre culturel. Ramon Faura-Llavari a vécu 30 ans à Perpignan et 10ans à Saint-Cyprien. Il a été peintre professionnel en quotisant pendant près de 40 ans à la Maison des Artistes. Il a exposé dans l'Europe entière et a vendu des centaines de toiles. Il est quoté car ses toiles se vendent encore à Drouot et a exposé entre autre avec Salvador Dali.   2- Proposer une programmation autour de la langue et de la culture catalanes L'association culturelle loi 1901 des «Angelets de la Terra», coordonnée depuis 2001 par Ramon Faura (fils), occupera les lieux. Des spectacles seront programmés, en s'appuyant sur le collectif d'une centaine de musiciens du département (Cali, Balbino Medellin, Gerard Jacquet, Al Chemist, Julio Leone, Llamp te Frigui,...). Nous organiserrons aussi des échanges transfrontaliers avec les nombreux musiciens de tous les Pays Catalans qui ont participé à nos projet depuis 20 ans.   Les Angelets de la Terra ont l'expérience de l'organisation d'évènements culturels de qualité attirant un public varié qu'ils implanteront dans le centre culturel avec la possibilité de faire des résidences d'artistes. Ils ont organisé: - Concerts et festivals (Setmana per la Llengua, Concerts per la Llibertat, Sant Jordi Jove,... organisés depuis 2006 au Soler, Elne, Ille, Opoul, Perpignan...). - Soirées poésies (Nits de Poesia organisées depuis 2006 dans les communes du département dont le Théâtre des Hautes Rives à Rivesaltes). - projection de films ou documentaires (Cine'Cat organisé entre 2008 et 2012 au cinéma Castillet). - Expositions de photographies (exposition présentée dans 25 communes du département et 25 communes de toute la France, ainsi qu'en Catalogne du Sud).   Autres activités envisagées du centre culturel: - Espace Coworking pour les professionnels, les étudiants, les associations et les artistes. - Penyes USAP, Dracs Catalans, Barça : restransmition des matchs en partenariat avec les penyes de supporters et les clubs sportifs - Fédération d'associations pour la langue, la culture et les traditions catalanes. - Etc.   3- Partager le lieu avec des associations, artistes, commerçants et autres professionnels Projets avec les artistes Proposer des ateliers et des résidences d'artistes. Un studio d'enregistrement, une scène ouverte, un lieu de projections, etc. Projets avec les commerçants Intégrer les commerçants au projet, comme nous l'avions fait à Perpignan, en 2018, avec une exposition photo dans 25 commerces du centre-ville, ou avec des déambulation festives, etc. Projets avec les associations Nous souhaitons partager les dépendances du centre culturel avec les associations de Rivesaltes et attirer d'autres associations extèrieures. Projets avec les professionnels Espace de coworking qu'on retrouve souvent dans les tiers-lieux et qui regroupe plusieurs professionnels au sein d'un même espace grâce à des bureaux fixes ou non.   4- Développer des échanges culturels avec toute la Catalogne Nord, les Pays Catalans et les régions de France Les Angelets de la Terra, créés en 2001, inviteront leur réseau culturel dans toute la France et dans les Pays Catalans à organiser des projets communs présentés dans le centre culturel.     I. Introduction La création d’un centre culturel catalan dans le Grand Mas de Rivesaltes est une réponse aux besoins de la communauté locale, notamment dans le renforcement des liens sociaux, l’inclusion et la valorisation de la culture catalane. Grâce à plus de 1 000 m² de bâtiments et environ 1,5 hectares de terrain, cet espace permettra d’accueillir de nombreuses activités, contribuant ainsi à la dynamique sociale et culturelle de Rivesaltes, du Roussillon et de la Catalogne Nord. Ce projet s’inscrit dans une démarche de développement social et éducatif. Le Centre Culturel Catalan est un espace ouvert et inclusif, dédié à la valorisation de la culture catalane sous toutes ses formes et aux échanges avec les Pays Catalans et les autres cultures "minorisés" dans le monde. L’exposition permanente du peintre Ramon Faura sera au centre de ce projet qui s'adresse à toutes les associations, créateurs, artistes et citoyens catalans d’origine ou d’"adoption" qui souhaitent intégrer la langue et la culture catalanes dans leurs projets. Ce centre se veut un lieu où se croisent et s'enrichissent les arts traditionnels et contemporains: musique, danse, théâtre, littérature, audiovisuel, arts visuels et nouvelles technologies. L’association culturelle loi 1901 des Angelets de la Terra (créée en 2001) offrira une programmation variée et accessible à tous et en collaboration avec toutes les bonnes volontés. Le projet est d’offrir un espace qui soit à la fois un lieu de création, de diffusion culturelle, et un lieu de rencontre et de convivialité, où chaque visiteur, artiste ou spectateur, se sentira pleinement chez lui. Le centre mettra en avant une approche participative et collaborative, avec une place centrale accordée aux habitants et aux associations locales.   bjectifs du Centre Culturel Catalan : Renforcer les liens sociaux et la mixité sociale : En développant des projets ouverts à tous, sans discrimination, le centre s’engage à respecter les principes de neutralité, laïcité et solidarité. Il proposera une série d'activités collectives et intergénérationnelles qui renforceront les solidarités et créeront des ponts entre les différentes générations, les Catalans d’origine et les nouveaux catalans. Promouvoir la culture catalane : À travers des événements, des ateliers, des expositions, etc. le centre sera un lieu d’apprentissage et de partage autour des traditions, de l’histoire et de la langue catalane. Favoriser une démarche participative : Le projet sera également porté par une gouvernance partagée entre les différents acteurs de la structure et il s’inscrit dans une logique de collaboration avec des associations locales, des écoles, des institutions publiques, ainsi que des artistes et professionnels de la culture.   Les Activités et Services du Centre Culturel Catalan : Pôle Art Plastique : Exposition permanente (Musée Faura) : Mise en valeur des œuvres du peintre catalan Ramon Faura avec un espace interactif incluant des projections et un coin créatif pour les jeunes. Exposition temporaire pluridisciplinaire : Mise en avant d'artistes catalans contemporains à travers la peinture, la photographie, la sculpture et autres formes d’art visuel. Atelier d’arts plastiques : Des cours et des concours pour encourager la créativité des habitants, en particulier des enfants et des jeunes adultes. Pôle Art Vivant (Danse, Musique, Théâtre, Cinéma) : Salle de représentation et répétitions : Un espace polyvalent de 250 m² pour des spectacles, projections de films en catalan, répétitions de groupes locaux, et événements communautaires. Atelier de danse, musique, théâtre et cinéma : Offrir des formations, des répétitions et des ateliers en danse traditionnelle catalane, musique folk et contemporaine, théâtre en catalan, et projections de films sur la culture catalane. Pôle Littérature : Bibliothèque / Librairie : Une collection de livres en catalan et français sur l’histoire, la culture et la littérature catalane, ainsi qu’un espace de lecture et d’échange pour tous les publics. Ateliers d’écriture et de lecture : Organiser des clubs de lecture, des ateliers d’écriture créative, et des rencontres avec des auteurs catalans. Pôle Tiers-Lieu (Coworking, Fab-Lab, Repair Café) : Espace coworking : Un espace partagé pour les travailleurs indépendants et les projets collaboratifs. Repair café : Ateliers pour réparer des objets du quotidien et promouvoir des pratiques écologiques. Fab-lab : Un atelier de fabrication numérique et artisanale pour encourager la créativité et l’innovation. Accueil et Services communautaires : Bar associatif : Un espace de socialisation, lieu de rencontre pour les membres de la communauté. Marché communautaire : Stands de producteurs locaux, en partenariat avec des associations comme Slow Food ou AMAP, pour promouvoir l'agriculture locale et durable. Cantine populaire : Pour fournir des repas à prix libre ou gratuit aux personnes dans le besoin. Infrastructures et Équipements Espaces polyvalents et extérieurs : Plusieurs salles pour les activités culturelles et communautaires (art, danse, musique, cinéma). Espaces extérieurs comme des jardins partagés, des aires de jeux pour enfants, et un marché en plein air. Une scène couverte pour des spectacles en extérieur, renforçant la vie locale. Équipements techniques : Sono et rétroprojecteurs pour événements en intérieur et extérieur. Espaces dédiés à la création et la production musicale (salle d'enregistrement et de répétition pour musiciens). Aménagements pour favoriser l’accessibilité et garantir l’inclusivité (système de badge à l'entrée, espaces pour les enfants et accueil des animaux). Activités Culturelles et Communautaires Ateliers et Cours : Langue : Cours de catalan pour tous niveaux, ateliers d’artisanat (cuisine, peinture, fabrication de papier). Musique : Cours d’instruments traditionnels, chant choral et musique contemporaine. Danses traditionnelles : Ateliers de sardane, castells et autres danses folkloriques catalanes. Événements : Concerts, scènes ouvertes, projections de films, Nits de poesia, et soirées de contes et légendes catalanes. Expositions d'art et expositions itinérantes en partenariat avec les mairies. Initiatives sociales : Initiatives pour les jeunes et les familles (sorties culturelles, activités intergénérationnelles). Free shop, ateliers de réparation de vélos, et un espace pour échanger des objets. Au fond à gauche de la photo la salle avec les cuves qui fera partie du Centre Culturel et à droite la cave appartenant au Domaine de Rombeau.   Charte des Valeurs et du Fonctionnement du Centre Culturel Catalan Inclusion et ouverture Le Centre Culturel Catalan est un lieu ouvert à toutes et à tous, sans distinction d'origine, de langue ou de statut social. Nous défendons une approche inclusive qui permet à chacun de trouver sa place, qu’il soit catalanophone ou néophyte. Notre objectif est de rendre la culture catalane accessible à toutes les populations, tout en respectant la diversité et les spécificités de chacun. Partage et collaboration Ce centre est un espace de partage où les idées, les savoir-faire et les expériences se rencontrent. Nous recherchons des partenariats avec des associations, des créateurs, des institutions et des acteurs locaux, qu’ils soient catalans ou d’autres cultures. Chaque pôle d'activité sera confié à une association ou un collectif, permettant ainsi une gestion dynamique et collaborative des différents espaces. Tradition et modernité Le Centre Culturel Catalan est également un lieu de création, où l’expérimentation et l’innovation sont les bienvenues. En plus des activités traditionnelles, comme les danses catalanes ou la musique folklorique, nous ouvrirons nos portes aux nouvelles formes d’art et à la recherche créative dans des domaines comme l’audiovisuel, le multimédia, la réalité virtuelle, et les arts numériques. L’objectif est de faire du centre un lieu vivant où la culture catalane se réinvente, dans un dialogue constant avec les autres disciplines. Respect de l’environnement et développement durable Le centre met en place une gestion responsable de ses ressources et œuvre pour un développement durable. À l’extérieur du centre, des espaces de permaculture et de jardins partagés valoriseront la production locale et la coopération. Nous encourageons la réflexion sur l’impact écologique de nos activités, en privilégiant des matériaux et des pratiques respectueuses de l’environnement, à la fois dans nos espaces de création et dans notre fonctionnement quotidien. Nous proposerons des activités aux établissements publics locaux d'enseignement. Une culture catalane pour tous L’accueil des visiteurs est une priorité. Le centre s’efforce d’offrir un environnement convivial et accessible à tous, en termes d’espace et de diversité des activités proposées. Des activités seront spécifiquement pensées pour les enfants, les familles et les seniors. Nous mettons un point d'honneur à accueillir toutes les générations dans un esprit de transmission et d’échange intergénérationnel. Promotion de la langue et de la culture catalanes Le centre est un lieu d’expression et de célébration de la catalanité sous toutes ses formes. Nous soutenons l’usage et la diffusion de la langue catalane, que ce soit à travers des cours de langue, de la communication du centre ou des événements culturels proposés. La culture catalane sera présente dans toutes les dimensions du centre, qu’il s’agisse de spectacles, de projections de films, d’expositions ou de concerts.   II. Activités à l’intérieur du centre culturel Localisation : au milieu du mas, entre le garage et la maison d’habitation pour loger des artistes et un gardien.   Description : dans des anciennes écuries et une extension, avec des WC adaptés et un parking attenant, un établissements recevant du public (ERP) de 596 m², soit quatre salles en rez-de-chaussée (65, 44, 38, 45 m²), une salle à l’étage (156 m²) et une extension (248 m²).   Activités : Espaces ateliers, expositions, co-working, conférences, spectacles, retransmissions de matchs, etc.   A/ Accueil Localisation : ancienne cuisine avec véranda Description : 45 m², espace ouvert sur le parc, la cour intérieure et les écuries, dédié à l’accueil du public avec un sas d’entrée véranda de contrôle d'accès par badge Matériel : écran de vidéo surveillance de l’ensemble du mas / machine à café, chocolat, thé, etc. / micro-ondes, frigo américain / grande table et banc B/ Expo permanente « Museu Faura » Localisation : à l'étage et en rez-de-chaussée. Description : 303 m², exposition des œuvres du peintre Ramon FAURA et de peintres catalans. Matériel : télé en rez-de-chaussée pour diffuser en permanence la totalité des œuvres exposées (la même télé utilisée pour les matchs). C/ Atelier d'arts plastiques Localisation : à l'étage (maximum 50 personnes). Description : 156 m², espace dédié à des cours et concours d’art plastique pour les enfants des écoles et les adultes, vente papier d’art Prat Dumas. Matériel : chevalets, bancs, panneaux mobiles sur roulettes, projecteur lié à un écran tactile avec archives Ramon Faura, présentoir papier d’art.   D/ Salle de lecture & espace coworking Localisation : première salle des écuries, à côté de l’accueil Description : 38 m², collection de livres en catalan et en français en lien avec la Catalogne,  Déco : bibliothèque sous escalier, canapés et chaises confortables, tables de bureau, cloisons acoustique sur roulettes   E/ Local des penyes de l’USAP, des Dragons et du Barça Localisation : salle du milieux, en rez-de-chaussée des anciennes écuries. Description : 44 m², espace dédié à la retransmission des matchs Déco : bar inspiré des Templiers de Collioure avec grande télé et tableaux F/ Salle de conférences, ateliers et projections Localisation : salle à côté des WC, en rez-de-chaussée des anciennes écuries. Description : 65m² où seront organiser des conférences, des répétitions de musique, des ateliers de danses,… Matériel : 60 chaises de conférence, une petite estrade, un projecteur, un écran déroulant   G/ Salle catering et loges Localisation : local des penyes (catering) et salle de conférence (loges) Description : Lorsqu’il y aura des spectacles dans la salle polyvalente, le local des penyes et la salle de conférence (rez-de-chaussée des anciennes écuries) seront transformés en espace réservé aux artistes. Matériel : paravants sur pieds pour se changer (aussi pour cours de danse)   H/ Salle polyvalente : pôle art vivant Localisation : reliée aux trois salles des écuries et ouverte sur le parc, à proximité du grand parking. Description : Extension de 248 m² où seront organiser des spectacles (concerts, danse, musique, théâtre, cinéma…), des répétitions, des expositions temporaires mettant en avant des artistes catalans et des thématiques locales (peintures, art visuel, sculpture, photographies, etc.) Matériel : paravants sur pieds pour se changer (aussi pour cours de danse)   I/ Local technique et toilettes avec PMR Description : 50 m² de WC et 80 m² d’espace de stockage pour le matériel Matériel : chariot élévateur électrique (chaises, tables, scène pliante mobile/ praticables de scène/Stairville tour stage plateform, paravents de séparation, grilles d’expo, …). III. Activités à l’extérieur du centre (la place du village)   Créez des zones ombragées avec des pergolas, des arbres ou des toiles tendues pour offrir un refuge contre la chaleur, tout en permettant de profiter de l'espace.   1. Jardins partagés ou maraichage (parc côté parking) Description : Espaces de jardinage communautaire pour cultiver des plantes et renforcer le lien social. 2. Scène couverte Description : organisation de spectacles en plein air Emplacement : L'espace ouvert au centre de l'image pourrait accueillir une scène mobile ou une scène permanente de petite taille. On pourrait l'adosser à l'un des bâtiments existants pour plus de stabilité et une meilleure acoustique. Style : Une scène en bois brut ou avec des éléments rappelant le style des bâtiments existants (par exemple, des briques ou des tuiles) s'intégrerait bien. Éclairage : Des guirlandes lumineuses, des projecteurs discrets ou des lanternes pourraient créer une ambiance chaleureuse pour les concerts en soirée.   3. Terrasse du bar associatif Description : zone extérieure pour se détendre, lire et profiter des activités. Emplacement : Une terrasse en bois pourrait être aménagée devant l'un des bâtiments, créant ainsi un lien entre l'intérieur et l'extérieur. Aménagement : Des tables et des chaises en bois, des parasols ou des guirlandes lumineuses créeraient une ambiance conviviale. Un bar extérieur pourrait être installé à proximité. 4. Espace de jeux pour les enfants Description : aire de jeux sécurisée pour les jeunes enfants et les plus grands. Emplacement : Un coin plus à l'écart, peut-être sur le côté gauche de l'image, pourrait être dédié aux enfants. On pourrait utiliser l'ombre des arbres pour créer un espace plus frais en été. Éléments : Des jeux en bois naturels (balançoires, toboggan, cabane) s'intégreraient bien dans l'environnement. On pourrait aussi ajouter un bac à sable ou des jeux au sol.   5. Marché avec cabanes en bois Description : Espaces de vente pour les producteurs locaux, en collaboration avec des associations comme Slow Food ou une AMAP.   Coin lecture Emplacement : Un espace plus calme, sous les arbres par exemple, pourrait être aménagé pour la lecture. Aménagement : Des bancs en bois, des fauteuils confortables, des hamacs ou des coussins de sol créeraient un espace de détente. Une petite bibliothèque en plein air pourrait également être installée.   Coin grillade Tables et bancs pour manger, parc de jeux pour les enfants, terrain de pétanque, petite scène pour concert en plein air.   IV. Autres activités   Jeux de table : scrables et autres jeux en català Karaoké en catalan Projection de toutes les photos et vidéos des activités des Angeles depuis 2001 (préparer une clé USB) Diffusion audios de tous les enregistrements du collectif Organiser des fêtes bretonne, corse, basque, kabyle, … ateliers de lecture et d’écriture   Conclusion Le centre culturel est conçu pour être un espace dynamique et multifonctionnel, promouvant la culture catalane et créant des opportunités d'échanges intergénérationnels, ainsi que des résidences d’artistes. Chaque pôle est pensé pour accueillir divers événements et activités, contribuant ainsi à la vitalité de la communauté.  
Rencontres sans frontières des municipalités de Catalogne et Catalogne Nord
Les "Trobades sense Fronteres dels Municipis Catalans" sont des rencontres organisées entre des municipalités catalanes de part et d'autre des Pyrénées, impliquant des villages du Principat de Catalogne et de la Catalogne Nord. L'objectif de ces rencontres est de "supprimer les frontières mentales" et de travailler sur des projets communs pour établir une relation fluide entre les catalans du Nord et du Sud. Ces événements visent à rétablir les liens culturels et linguistiques entre les communautés catalanes des deux côtés de la frontière franco-espagnole. Les Angelets de la Terra sont une association culturelle, créée en 2001 à Perpignan, qui promeut la langue et les liens avec le reste du pays. Au départ, elle était un club de supporters de l’USAP, puis un collectif de musiciens avec 275 chansons enregistrées en catalan et maintenant un collectif de communes."Nous pensons que cela nous aidera à renforcer les liens et à effacer une frontière mentale qui bloque les dynamiques communes. Si nous voulons normaliser des relations qui devraient être naturelles, comme elles l’ont été pendant des siècles, nous devons organiser des rencontres catalano-catalanes pas franco-espagnoles", expliquent les Angelets de la Terra. Les maires et conseillers présents ont signé une charte commune, exprimant la volonté de renforcer les liens et de poursuivre ces rencontres. Ce document incite les mairies à désigner une personne chargée de développer les échanges entre le nord et le sud, d’inviter des élus des communes amies lors des célébrations officielles, d’organiser des sorties pour renforcer les liens et de promouvoir la langue, la culture, l’histoire et l’identité communes avec des projets visant à effacer la frontière mentale. Pour amorcer les échanges, des speed meetings organisés lors de chaque Trobada permettent à chaque mairie de créer des liens avec trois autres mairies de l’autre côté de la frontière. Les représentants des communes participent également à des tables rondes sur différents thèmes : économie, échanges culturels, enseignement de la langue catalane et histoire commune. L’objectif est de débattre et de définir les besoins, les outils et le rôle de chaque commune pour développer des projets d’intérêt commun dépassant les jumelages classiques. Des représentations musicales en catalan des musiciens du collectifs des Angelets de la Terra animent chaque Trobada avec des chanteurs comme Joan Ortiz, Maxime Cayuela, qui a conquis toute la Catalogne avec son interprétation de Tant com me quedarà dans The Voice kids, ainsi que Julien Leone, qui a triomphé dans l’émission Eufòria sur TV3 et le groupe Llamp te frigui. Programmes des Rencontres sans frontières des municipalités catalanes 10h00 Petit-déjeuner / signature de la charte / accréditations / début des entretiens de tous les participants (vidéos) Musique avec le Collectif Angelets de la Terra : Durée : 30 minutes 10h30 Photo de groupe avec tous les participants et organisateurs Durée : 5 minutes 10h40 Discours de bienvenue du maire de Campllong et des Angelets de la Terra Durée : 15 minutes 11h00 Tour de parole pour expliquer les échanges réalisés depuis la première Rencontre sans frontières Durée : 25 minutes 11h30 Tables rondes de 10 personnes maximum, moitié du Nord et moitié du Sud, pour débattre des échanges : scolaires (10 minutes), sportifs (10 minutes), culturels (10 minutes) et économiques (10 minutes). Durée : 40 minutes 12h15 Conclusions et accords de chaque table de travail avec tous les participants Durée : 15 minutes 12h35 Réunions rapides (« speed meeting ») entre mairies (3 réunions de 15 minutes par mairie) Durée : 55 minutes 13h30 Apéritif Durée : 30 minutes 14h00 Musique avec le Collectif Angelets de la Terra Durée : 30 minutes 14h30 Clôture de la rencontre Les Angelets de la Terra estiment qu'il est nécessaire de renforcer les liens entre la Catalogne du Nord et celle du Sud. Nous pensons que le niveau communal est le plus adapté pour relever ce défi. Pour l'instant, peu de communes catalanes sont jumelées, malgré la grande vague de solidarité des communes de Catalogne du Nord survenue après le 1er octobre 2017. Lors de chaque Trobada les élus présents sont interviewvé et ces vidéos sont diffusées sur les réseaux sociaux. Il n'est pas impératif de savoir parler le catalan pour participer, car les organisateurs sont là pour aider à fluidifier les échanges si besoin. De nombreuses mairies ont déjà participé à ces rencontres, qui ont débuté en décembre 2023 : Alenyà (Catalogne Nord), Arbúcies (Catalogne Sud), Argelaguer (Catalogne Sud), Argelers (Catalogne Nord), Bàscara (Catalogne Sud), Cabanelles (Catalogne Sud), Cabanes (Catalogne Sud), Campdevànol (Catalogne Sud),... ...Campllong (Catalogne Sud), Canet de Mar (Catalogne Sud), Cànoes (Catalogne Nord), Cantallops (Catalogne Sud), Capmany (Catalogne Sud), Cases de Pena (Catalogne Nord), Castelló d'Empúries (Catalogne Sud), Cervera de la Marenda (Catalogne Nord), Clairà (Catalogne Nord), Cornellà del Bercol (Catalogne Nord),... ...Darnius (Catalogne Sud), Èguet (Catalogne Nord), El Soler (Catalogne Nord), Espolla (Catalogne Sud), Estavar (Catalogne Nord), Finestret (Catalogne Nord), Font-rabiosa (Catalogne Nord), Fontpedrosa (Catalogne Nord), Gombrèn (Catalogne Sud), La Guingueta d'Ix (Catalogne Nord), La Menera (Catalogne Nord),... ...La Torre del Bisbe (Catalogne Nord), Les Preses (Catalogne Sud), Lladó (Catalogne Sud), Llançà (Catalogne Sud), Malla (Catalogne Sud), Mieres (Catalogne Sud), Montesquiu (Catalogne Sud), Morellàs i les Illes (Catalogne Nord), Òpol i Perellós (Catalogne Nord), Olot (Catalogne Sud), Pesillà de la Ribera (Catalogne Nord),... ...Portvendres (Catalogne Nord), Reiners (Catalogne Nord), Riudaura (Catalogne Sud), Sant Andreu de Sureda (Catalogne Nord), Sant Cebrià de Rosselló (Catalogne Nord), Sant Cebrià de Vallalta (Catalogne Sud), Sant Climent Sescebes (Catalogne Sud), Sant Feliu d'Amunt (Catalogne Nord), Sant Feliu d'Avall (Catalogne Nord),... ...Sant Genís de Fontanes (Catalogne Nord), Sant Hilari Sacalm (Catalogne Sud), Sant Julià de Ramis (Catalogne Sud), Sant Llorenç de la Salanca (Catalogne Nord), Sant Martí d'Albars (Catalogne Sud), Sant Nazari de Rosselló (Catalogne Nord), Sant Quirze de Besora (Catalogne Sud), Sureda (Catalogne Nord),... ...Toluges (Catalogne Nord), Torroella de Fluvià (Catalogne Sud), Tuïr (Catalogne Nord), Vilabertran (Catalogne Sud), Vilafranca de Conflent (Catalogne Nord),... Le projet que les Angelets de la Terra veulent promouvoir vise à renforcer les liens avec tous les Pays Catalans, pour des projets culturels, sportifs, scolaires, économiques, touristiques, etc. Le champ de la coopération commencera au niveau municipal, dans le but de l'élargir à toute la société civile, pour gommer les frontières. L'analyse des besoins et des réalités de chaque territoire nous amène à conclure qu'il est souhaitable d'imaginer de nouvelles modalités d'échanges. Il ne s'agit pas de considérer les jumelages entre communes catalanes, même si elles se trouvent en France et en Espagne, comme des jumelages avec des communes étrangères. Les Angelets de la Terra ont organisé la première «Trobada sense fronteres de municipis catalans» (rencontre sans frontière des municipalités catalanes), le samedi 9 décembre 2023, à Sant Cebrià de Rosselló (Saint-Cyprien). A cette occasion, les élus représentant la cinquantaine de mairies de Catalogne et de Catalogne Nord participantes ont signé une charte commune et ont échangé sur des possibilités de collaborations. En 2022, l'association culturelle des Angelets de la Terra a réalisé un sondage auprès des municipalités de Catalogne Nord qui a mis en évidence leur souhait de généraliser les échanges avec le reste de la Catalogne. 39,3% ont répondu oui à la question: "Effectuez-vous des échanges avec une ou plusieurs communes du reste des Pays Catalans?" et 72,7% ont répondu oui à la question: "Souhaitez-vous l'organisation d'événements pour faciliter les rencontres entre les élus de Catalogne du Nord et du Sud?". En conséquence les Angelets de la Terra ont créé un collectif de municipalités sud-catalanes pour le mettre en lien avec les 120 municipalités nord-catalanes qu'ils ont réuni autour du «Llibre Blanc de Catalunya Nord» et ses 55 propositions en faveur de la langue, de la culture et des traditions catalanes. La première rencontre entre municipalités de Catalogne Nord et Sud A été organisée avec la mairie de Sant Cebrià de Rosselló. Cette rencontre a débuté à 10 heures par l'accueil institutionnel de la centaine de participants et une prestation musicale de Joan Ortiz. La centaine d'élus présents ont été invités à signer la charte commune: «Carta dels municipis catalans sense fronteres» (Charte des municipalités catalanes sans frontières). Ensuite, ils ont participé à un speed meeting de 6 réunions de 10 minutes pour chaque mairie, organisées autour de problématiques communes tel que la situation géographique (mer, plaine, montagne), la taille, les activités économiques (agriculture, tourisme,...).   Ce fut le moment le plus bénéfique de la journée car tous les participants ont pu se rendre compte, lors d'échanges studieux et conviviaux, à quel point leurs homologues, du Sud et du Nord de la frontière, étaient motivés à l'idée de créer une dynamique commune. À 13 heures, les participants ont pris une collation avant une prestation musicale de Julio Leone et Llamp te Frigui, membres du Collectif Angelets de la Terra de musiciens pour la langue catalane. Le but de cette première rencontre a permis aux élus de prendre contacte, la pluspart d'entre eux ne s'étaient jamais rentrés, alors qu'au maximum une heure de trajet en voiture les sépare. Les Angelets de la Terra proposent d'organiser deux « trobades sense fronteres » chaque année, dans des communes aux couleurs politiques différentes et de chaque côté de la frontière. Plusieurs maires de Catalogne du Sud ont déjà proposé d'accueillir la prochaine rencontre. La multiplication de ces rencontres générera une envie de développer des projets communs autour de la culture, l'enseignement, le sport, les associations en tout genre, l'entreprenariat et tout ce qui permet d'impliquer la population. Les Angelets de la Terra feront un suivi de ces échanges et souhaitent que toutes les mairies se joignent à cette dynamique apolitique et transversale. Ils ont invité toutes les institutions du Nord et du Sud à l'organisation des prochaines éditions, afin de pérenniser cet événement. En signant la charte les municipalités s'engage à: 1- Voter en Conseil Municipal notre participation au projet des «Municipalités sans frontières» destiné à renforcer les liens entre la Catalogne du Nord et du Sud. 2- Désigner une personne chargée de développer des échanges Nord-Sud, mais aussi de favoriser leur continuité en cas de changement d'équipe municipale. 3- Participer aux «Rencontres sans frontières» qui ont pour objectif de rendre visible et de généraliser les liens entre communes catalanes. 4- Inviter régulièrement des élus des municipalités amies et les faire intervenir lors des célébrations officielles. 5- Organiser des sorties pour que les habitants participent aux fêtes de ces communes et créent des liens. 6- Aider les enseignants, les sportifs, les commerçants et les associations à renforcer les liens avec leurs homologues. 7- Programmer des artistes venant de l'autre côté de la frontière à condition qu'il y ait réciprocité et que le catalan soit présent dans leurs créations. 8- Promouvoir la langue, la culture, l'histoire et l'identité communes avec des projets partagés destinés à effacer la fontière mentale. 9- Utiliser en priorité la langue catalane dans le cadre de ces échanges afin d'en améliorer l'usage. 10- Placer cette charte signée dans un endroit visible de notre mairie afin que les visiteurs puissent prendre connaissance de ce projet.
Oui au Pays Catalan, oui aux Pyrénées Catalanes, oui à la Catalogne Nord
La grande consultation par voie de presse et numérique lancée par la président régionale, Carole Delga, au moment du choix du nouveau nom de la grande région Occitanie, en 2016, est restée en travers de la gorge de beaucoup de Nord-Catalans et a surtout suscité polémique et division. La présidente du Conseil Départemental annonçait dans la presse, fin janvier 2022, vouloir éviter le même scénario entre Pays Catalan et Fenouillèdes. Pas de problème, la solution est toute trouvée: on met Fenouillèdes en sous-titre. Contrairement à ce qui a été fait pour la région Occitanie, dont le sous-titre est Pyrénées-Méditerranée.   La présidente du Conseil départemental veut s'appuyer sur "un certain nombre d'associations et de structures à consulter" et va faire plancher un cabinet spécialisé dès ce printemps. Celui-ci proposera un nom qui sera ensuite soumis à l'avis des Nord-Catalans, sous forme d'un référendum. Pas de problème, on acceptera le nom qui inclura "Catalan", "Catalanes" ou "Catalogne" et qui affirmera l'identité de ce territoire. On ne va pas se chamailler comme en 1970. A l'époque, 85% de la population voulait changer le nom du département, mais chaque catalan revendique un nom différent. Finalement, l'Etat, profitant de ces divisions, a tranché et rien n'a été changé, l'existence des Nord-Catalans a continué à être niée officiellement sur la carte de France. Aujourd'hui, il est probable qu'on nous invoque d'autres excuses pour en arriver à un résultat similaire. C'est la raison pour laquelle les Angelets de la Terra mène une campagne en faveur d'un nom affirmant la catalanité du département. Nous ne voulons pas de "Pyrénées-Méditerranée" pour désigner ce territoire, comme les bruits de couloir nous le laisse entendre!    Un nouveau nom, c'est une nouvelle page qui s'ouvre, un débat sur le futur de notre territoire et le foisonnement de projets innovants pour le redresser. Peu importe que ce soit Catalogne Nord, Pays Catalan ou Pyrénées Catalanes. Nous n'avons pas la force d'imposer quoi que ce soit et cela fait trop longtemps que nous attendons au milieu du désert. Tout sauf Pyrénées-Méditerranée qui n'a aucune valeur ajoutée par rapport à Pyrénées-Orientales. Affirmons enfin cette identité millénaire dont nous devons être fier. Une identité que nous devons mieux valoriser et partager, comme le font avec succès les Bretons, les Occitans, les Basques, les Alsaciens et les Corses.   L'objectif des Angelets de la Terra est d'amener le débat dans l'espace public, de ne pas laisser le monopole aux cabinets "spécialisés" et aux associations "officielles", afin que toute la population (catalans d'origine ou nouveaux catalans) soit impliquée dans un choix si important. Un choix qui doit amener à un consensus, une prise de conscience collective, une dynamique commune pour notre territoire et ses 470.000 habitants. Pour les Angelets de la Terra, il est évident que la catalanité ouverte et moderne revendiquée par ce nouveau nom se propagera dans tous les secteurs et renforcera le lien social qui est nécessaire pour construire un futur meilleur et un mieux vivre ensemble.   Rappelons que lors de la consultation populaire concernant le choix du nom de la nouvelle région Occitanie l'avait emporté au niveau de toute la région, mais les résultats dans le département étaient sans équivoque: Pays Catalan était largement en tête. Suite à cette consultation, 10.000 Catalans ont manifesté dans les rues de Perpignan, puis 90% des municipalités ont installé des panneaux « Pays Catalan » à leurs entrées. Que faut-il de plus pour comprendre la volonté des habitants du département? Si le nom proposé par le Conseil Départemental ne prend pas en compte cette demande, ce sera un second dénie de l'existence des Catalans en France. Il faut discuter du nom le plus approprié entre Catalogne Nord, Pays Catalan et Pyrénées Catalanes, mais si l'on doit être censurés parcequ'on revendique notre catalanité, que ce soit par le Conseil d'Etat, pas par nos représentants départementaux.   Dans un premier temps, nous proposons à tous ceux qui le souhaitent d'entrer en contact avec nous à info@angeletsdelaterra.com, afin de récupérer nos affiches A2 (42x59 cm) illustrant cet article et de les coller dans les commerces, les mairies, etc. Il faut agir aujourd'hui et se faire entendre. Nous avons bien vu avec le nom Occitanie que les manifestations après que la décision ait été prise, ne servent à rien. C'est maintenant qu'il faut manifester et nous appelons les assiciations, les maires et les autres élus à le faire au plus tôt.   Nous rappelons que les objectifs des Angelets de la Terra pour les trois prochaines années sont:   - Changement du nom du département pour un nom affirmant son identité catalane; - Création d'un lycée pour la Bressola qui permettra enfin la continuité de l'enseignement en immersion (porté aussi par Arrels) de la maternelle à l'université; - Augmentation du budget de l'Office Public de la Langue Catalane (OPLC) qui doit passer à 4 Millions D'€uros pour se rapprocher de celui des Basques et des Bretons, en s'inspirant de leurs domaines d'actions; - Changement du maire de Perpignan qui a affirmé sa ferme opposition à la Bressola et donc à la normalisation de la langue catalane.
Livre blanc de Catalogne Nord et label Culturel des Angelets de la Terra
Les principaux axes du « Livre Blanc de Catalogne Nord » sont la normalisation de la présence du catalan dans l'espace public; l'enseignement en catalan; l'organisation de fêtes populaires et traditionnelles; les liens avec le reste des Pays Catalans; etc...   Le « Livre Blanc de Catalogne Nord » a été élaboré par les Angelets de la Terra avec l'aide de professeurs de l'Université de Perpignan, spécialisés dans la toponymie, l'histoire et l'enseignement du catalan, mais aussi plusieurs acteurs de la vie culturelle, associative et économique de notre département (voir la liste ci-dessous).   Le « Livre Blanc de Catalogne Nord » développe 55 propositions concrètes pour la catalanitéqui ont été soumises à toutes les municipalités nord-catalanes.   Les Angelets de la Terra considèrent que la culture catalane, indissociable de la langue, est un vecteur essentiel de la cohésion sociale en Catalogne Nord et que son avenir dépend en grande partie des actions communales. C'est pourquoi ils ont édité, en 2021, le « Livre Blanc de Catalogne Nord » après avoir créé, lors des élections municipales de 2020, le « Label Culturel Angelets de la Terra » pour tous les candidats qui souhaitaient mener une politique culturelle en catalan, festive et inclusive.   > Télécharger le « Llibre Blanc de Catalunya Nord » en cliquant ici <   Cesc vingt dernières années, face à l'uniformisation et la mondialisation, il y a une prise de conscience de l'importance de faciliter à tous, catalans d'origine ou d'adoption, un accès à la langue et à la culture catalanes. Il y a une demande croissante des populations de retrouver leurs racines ou celles du territoire où elles se sont installées. On retrouve ce phénomène en Catalogne et ailleurs. Les municipalités, au plus près de la population, ont un rôle essentiel dans la transmission et la promotion de ce que nous appelons la « catalanité ».   Les Angelets de la Terra, forts de vingt années d'expérience pour promouvoir une culture catalane ouverte et inclusive, apportent leur soutien aux municipalités qui le souhaitent. En 2020, ils ont proposé aux candidats aux municipales de signer la charte de leur Label Culturel, afin de valoriser leur volonté de mener une politique culturelle en faveur de la « catalanité ». Cette charte comporte trois axes: la normalisation de la langue dans l'espace public et l'enseignement, la promotion de la culture et des traditions, les liens transfrontaliers avec les municipalités sud-catalanes. Début 2021, après les élections, les Angelets de la Terra ont développé ces trois axes en répertoriant tous les moyens d’action des municipalités et en faisant 55 propositions concrètes publiées dans le Livre Blanc de Catalogne Nord.   Une politique linguistique et culturelle en faveur de la catalanité   La politique culturelle en faveur de la catalanité telle qu'elle a été menée jusqu'à présent en Catalogne Nord montre que pour être efficace elle ne peut se limiter à un vague souhait, accompagné de quelques mesures symboliques. Pour obtenir des résultats, il faut se donner des outils et des objectifs qui ont été développés dans le « Livre blanc de Catalogne Nord », en se basant sur les trois axes principaux de la charte du Label Cultural: langue, culture et pays. Nous n'avons plus de temps à perdre car la situation de la langue et de la culture catalanes est critique. Chaque petit pas sera une victoire.   Les éléments mentionnés dans la charte du Label Cultural des Angelets de la Terra et développés dans le Livre Blanc de Catalogne Nord ont souvent plus de force lorsqu'ils sont affirmés dans un plan culturel adopté lors d'une délibération de principe du conseil municipal. Le rôle de cette délibération doit aussi être emblématique : reconnaître l'identité catalane de chaque commune, mais aussi fixer des objectifs réalisables, en fonction des moyens humains et financiers, puis mener des actions concrètes.   Le Livre Blanc de Catalogne Nord oriente vers un bilinguisme généralisé catalan-français, une richesse locale et transfrontalière qu'il est impératif de valoriser. Pour ne pas perdre définitivement cette richesse, il faut généraliser en Catalogne Nord l'enseignement du catalan à l'école et en dehors, la signalétique bilingue et les échanges avec la Catalogne Sud. L'introduction de la langue dans l'espace public doit être encadrée et réfléchie car il ne s'agit pas de faire une faute d'orthographe à chaque mot ou de donner l'impression d'exclure ceux qui ne maîtrisent pas encore la langue catalane.   La question de la politique culturelle est encore plus complexe que celle de la langue: elle se limite souvent à du marketing, de l'animation touristique ou une simple carte postale, bien éloignée de ce qu'est réellement la richesse d'une culture avec plus de 1000 ans d'histoire. Un politique culturelle doit poser la question de la réappropriation pour tous de l'histoire et de l'identité, afin de renforcer la cohésion sociale.   Le rôle des communes dans la diffusion et l'enseignement de la langue catalane   80% des parents sont favorables à l'enseignement du catalan selon une enquête menée en 2018 par le Conseil Départemental, l'Université de Perpignan et la Generalitat de Catalunya. Or, seulement 9% des élèves peuvent l'apprendre en bilingue ou immersif C, faute de moyens pour les accueillir. Comment proposer une offre adaptée à cette forte demande frustrée depuis des décennies?   Si l’enseignement ne relève pas de la compétence de la commune, celle-ci peut faire beaucoup pour favoriser l’enseignement bilingue paritaire: informer les parents sur l’intérêt de cet enseignement, demander des classes bilingues à l'Éducation nationale, à défaut solliciter l’enseignement associatif comme la Bressola, organiser des regroupements pédagogiques intercommunaux, engager des aides maternelles catalanophones et former ceux qui sont déjà sous contrat, favoriser l’affichage et le matériel bilingue dans l’école et proposer des activités périscolaires, ainsi que des animations culturelles en langue catalane.   Il faut que l’environnement des classes bilingues ou d'immersion soit lui-même bilingue et ceci relève en grande partie de la commune qui peut favoriser la présence du catalan dans l'espace public. L’objectif du bilinguisme ne doit pas être limité aux enfants mais assumés par les adultes qui les entourent.   L’éducation commence avant l’école. Les crèches en langue catalane sont une clé importante du succès. Les communes peuvent jouer un rôle direct dans l’ouverture de crèches en langue catalane et française, en donnant l’accès à des locaux pour ces structures, en apportant un soutien financier et en accompagnant les parents dans les démarches administratives.   Des jeunes et moins jeunes de toutes origines ont envie de s’approprier la langue du territoire où ils ont choisi de s'installer. Il y a là une attente importante à laquelle les communes peuvent répondre en organisant des cours de catalan pour les adultes.   Toutes les communes consacrent des budgets souvent significatifs à la culture. Il serait bon de faire une évaluation de la place de la culture catalane dans ces dépenses: mise en valeur de l’histoire, du patrimoine, des traditions locales, soutien aux artistes et productions culturelles locales, promotion des œuvres en langue catalane. Par des appels d’offre ciblés, il appartient aux communes de susciter des projets mettant en valeur la langue et la culture catalanes, de favoriser la création artistique.   Dans les bibliothèques ou médiathèques municipales, l'offre de documents en catalan peut souvent être améliorée. Il faut mettre en valeur ces ressources en invitant les écoles à des lectures et en y organisant des groupes de conversation en catalan.   Autres leviers pour renforcer la catalanité de nos communes   Au niveau de chaque communauté de communes devrait être recruté au moins un animateur catalanophone, spécialement chargé des actions favorisant la diffusion de la langue et de la culture catalanes. Il faut aussi que les communes fassent remonter leurs besoins à l'Office Public de la Langue Catalane (OPLC) afin que des budgets conséquents soient débloqués, comme c'est le cas au Pays Basque ou en Bretagne.   Toutes les communes ont des partenariats divers. Sans renoncer aux autres, les liens avec des communes de Catalogne Sud devraient être particulièrement valorisés pour faciliter la pratique de la langue commune, en développant des liens économiques, sportifs, culturels et entre les écoliers. Actuellement, seulement 10% des communes nord-catalanes ont des liens avec des communes sud-catalanes en raison de la frontière, véritable cicatrice de l'histoire. Les Angelets de la Terra en appellent à une généralisation de ces échanges.   Chaque commune de Catalogne Nord devrait essayer de développer les ateliers ou associations suivantes en le proposant à la population et en se faisant parrainer par les communes du Nord ou du Sud qui ont déjà avancé sur ces sujets: groupe de conversation en catalan, foment de sardana, colla gegantera, correfoc, balls de bastons, équipe de llaguts de rems pour les communes de la côte, etc.   Chaque commune de Catalogne Nord devrait favoriser l'organisation d'activités pour les dates clés liées à la culture catalane en impliquant les association, les commerçants, les écoles et le reste de la population: Goig dels Ous (març), Sant Jordi (avril), Sant Joan (juin), castanyada i vi nou (octobre), Tio de nadal (décembre), festa major (fête patronale), etc. 115 municipis participen al Llibre Blanc de Catalunya Nord 115 municipalités participent au Livre Blanc de Catalogne Nord   Rosselló (subcomarques : Aspres, Corberes, Albera, amb la Marenda, Plana del Rosselló, Riberal del Tet i Salanca). Vallespir (subcomarques : Alt Vallespir, Vallespir Mitjà, Baix Vallespir). Conflent (subcomarques : Alt Conflent, Conflent Mitjà, Baix Conflent, Garrotxes, part de l'Altiplà de Sornià). Capcir Cerdanya (subcomarca Alta Cerdanya)   CAPCIR (6 municipis / 7) Angles, els (Les Angles) Font-rabiosa (Fontrabiouse)  Formiguera (Formiguères) Matamala (Matemale) Portè (Porté-Puymorens)  Real (Réal)    CERDANYA (9 municipis / 27) Ur Angostrina i Vilanova de les Escaldes (Angoustrine-Villeneuve-des-Escaldes) Bolquera (Bolquère) Èguet (Égat)  Er (Err) Estavar Font-romeu, Odelló i Vià (Font-Romeu-Odeillo-Via) Sant Pere dels Forcats (Saint-Pierre-dels-Forcats) Vallcebollera (Valcebollère)   CONFLENT (28 municipis / 53) La Llaguna (La Llagonne) Ralleu (Railleu) Saorra (Sahorre) Toès i Entrevalls (Thuès-Entre-Valls) Aiguatèbia i Talau (Ayguatébia-Talau) Arboçols (Arboussols) Campome (Campôme) Castell de Vernet (Casteil) Censà (Sansa) Clarà i Villerac (Clara-Villerach) Codalet Conat Espirà de Conflent (Espira-de-Conflent) Eus Fillols Finestret Fontpedrosa (Fontpédrouse) Masos, els (Los Masos) Mosset  Nyer Oleta (Olette) Orellà (Oreilla)  Pi de Conflent (Py) Rià i Cirac (Ria-Sirach) Rodès Tarerac (Tarerach) Vernet (Vernet-les-Bains) Vilafranca de Conflent (Villefranche-de-Conflent)   ROSSELLÓ (63 municipis / 92) Prunet i Bellpuig (Prunet-et-Belpuig) La Roca d’Albera (Laroque-des-Albères) Palau del Vidre (Palau-del-Vidre) Santa Maria la Mar (Sainte-Marie-la-Mer) Alenyà (Alenya) Argelers (Argelès-sur-Mer) Bages de Rosselló (Bages) Banyuls de la Marenda (Banyuls-sur-Mer) Banyuls dels Aspres (Banyuls-dels-Aspres) Barcarès, el (Le Barcarès) Brullà (Brouilla)  Cabestany  Calmella (Calmeilles) Cànoes (Canohès) Casafabre (Casefabre) Cases de Pena, les (Cases-de-Pène) Cervera de la Marenda (Cerbère) Clairà (Claira) Corbera (Corbère) Corbera de les Cabanes (Corbère-les-Cabanes) Cornellà de la Ribera (Corneilla-la-Rivière)  Cornellà del Bercol (Corneilla-del-Vercol) Cotlliure (Collioure) Espirà de l'Aglí (Espira-de-l'Agly)  Estagell (Estagel)  Illa (Ille-sur-Têt)   Llauró (Llauro) Millars (Millas)  Montescot  Nefiac (Néfiach)  Oms Òpol i Perellós (Opoul-Périllos)  Paretstortes (Peyrestortes) Pesillà de la Ribera (Pézilla-la-Rivière) Pià (Pia) Pontellà (Ponteilla)  Portvendes (Port-Vendres) Queixàs (Caixas) Salelles (Saleilles)  Sant Andreu de Sureda (Saint-André)  Sant Cebrià de Rosselló (Saint-Cyprien)  Sant Feliu d'Amunt (Saint-Feliu d'Amont) Sant Feliu d'Avall (Saint-Feliu-d'Avall) Sant Genís de Fontanes (Saint-Génis-des-Fontaines)  Sant Hipòlit de la Salanca (Saint-Hippolyte)  Sant Joan la Cella (Saint-Jean-Lasseille)  Sant Llorenç de la Salanca (Saint-Laurent-de-la-Salanque)   Sant Marçal (Saint-Marsal) Sant Miquel de Llotes (Saint-Michel-de-Llotes) Sant Nazari de Rosselló (Saint-Nazaire) Soler, el (Le Soler) Sureda (Sorède)  Talteüll (Tautavel)  Toluges (Toulouges)   Torre del Bisbe o Torre d'Elna, la (Latour-Bas-Elne)   Torrelles de la Salanca (Toreilles)  Trullars (Trouillas) Tuïr (Thuir)  Vilallonga dels Monts (Villelongue-dels-Monts) Vilamulaca (Villemolaque)  Vilanova de Raò (Villeneuve-de-la-Raho)  Vilanova de la Ribera (Villeneuve-la-Rivière)  Vingrau   VALLESPIR (9 municipis / 21) Arles (Arles-sur-Tech) Banys d’Arles i Palaldà, els (Amélie-les-Bains-Palalda)  Costoja (Coustouges) Menera, la (Lamanère) Montboló (Montbolo) Morellàs i les Illes (Maureillas-las-Illas) Reiners (Reynès)  Sant Joan de Pladecorts (Saint-Jean-Pla-de-Corts) Serrallonga (Serralongue)
Collectif de musiciens de Catalogne Nord pour la langue catalane
Depuis 2010, les Angelets de la Terra ont impulsé en Catalogne Nord un renouveau de la musique actuelle d'expression catalane (rock, reggae, électro, pop, punk, rumba...). Plus d'une centaine d'artistes de toutes origines (majoritairement des professionnels) ont chanté en catalan dans notre collectif alors que la majorité d'entre eux ne parle pas catalan. Cette invitation leur a permis d'exprimer leur attachement à l'identité du territoire où ils vivent en développant un répertoire en catalan qu'ils ont mélangé à leur répertoire en français, anglais, espagnol ou autres langues. Cette diversité est une richesse.   - 14 disques édités dont un « best of » distribué avec la Revue Enderrock; - plus de 280 chansons en catalan enregistrées; - de nombreux concerts et festivals dans tous les Pays Catalans; -  "Concerts per la Llibertat" en soutien aux prisoniers et exilés politiques catalans avec 39 groupes du collectif.   Liste non exhaustive de musiciens nord-Catalans du collectif Angelets de la Terra que vous pouvez écouter sur le site des Angelets:   … qui peuvent faire un concert en totalité ou en partie en catalan Buenasuerte, Balbino Medellin, Eric el Català, Gerard Jacquet, Julio Léone, Joan Ortiz, Llamp te Frigui, Muriel Perpigna, Farré & Trichot, ...   … qui ont quelques chansons en catalan dans leur répertoire Al Chemist, Annabelle Scholly Lotz, Blue Sol, Chris the Cat, Gaëlle Balat, La Reskape, Norha, Titi Robin & Roberto Saadna, Romain Lucas, Rumba Coumo, Stéphanie Lignon,  ...   Les municipalités qui souhaitent promouvoir notre langue peuvent organiser régulièrement des concerts en catalan et favoriser ainsi la vitalité et la création artistique en catalan. Les municipalités donneraient la priorité aux artistes nord-catalans, tout en favorisant des échanges avec des artistes de tous les Pays-Catalans. Elles peuvent aussi demander à tous les groupes qu'elles programment d'intégrer du catalan dans leur répertoire, afin de les motiver à utiliser le catalan. De nombreux artistes nord-catalans ont participé au Collectif Angelets de la Terra de musiciens de Catalogne Nord pour la langue catalan même s'ils ne parlent pas catalan ou n'ont pas l'accent (comme cela est le cas pour la plupart des artistes français qui chantent en anglais...). Enfin, la mairie peut encourager les organisateurs de festivités sur la commune à avoir la même démarche en faveur de la promotion de la langue catalane.   Quelques vidéos de concerts du Collectif Angelets de la Terra de musiciens de Catalogne Nord pour la langue catalane:   (dessin illustrant cet article de Jaume Gubianas Escudé)
Association culturelle des Angelets de la Terra: 23 ans de militance en Catalogne Nord
Els Angelets de la Terra est une association du nord de la Catalogne fondée en 2001 pour promouvoir la langue et la culture catalanes et les liens avec la Catalogne. A l'origine un club de rugby de l'USAP, ils ont publié 39 magazines bilingues, contribué à la création de clubs USAP, formé un collectif de musiciens et organisé des activités culturelles, notamment un soutien aux droits des Catalans du sud avec des manifestations et des festivals. En 2020, ils ont lancé le « Livre blanc de la Catalogne du Nord » avec 55 propositions culturelles, et en 2023 ils ont lancé les Rencontres sans frontières des communes catalanes. De 2001 à 2009, les Angelets de la Terra ont aidé à créer des penyes de l'USAP (groupes de supporters) dans tous les Pays Catalans, afin de participer à effacer les frontières physique et psychologique entre les territoires où les gens parlent catalan. Tout d'abord penya officielle de l'USAP, les Angelets deviennent aussi une penya des Dragons Catalans car ces deux clubs de rugby sont des symboles importants de la catalanité en Catalogne Nord.   Depuis 2006, les Angelets organisent de nombreux évènements culturels pour promouvoir la langue et la culture populaire catalanes au travers de festivals, concerts, correfoc, lectures de poésies, cinéma, théâtre, expositions, débats, randonnées,...   Voici les principaux projets des Angelets de la Terra:   - Revista Angelets de la Terra (2001-2009): 39 exemplaires de 16 pages en couleur, en catalan et en français, sur les Pays Catalans.   - Sant Jordi Jove (2006-2008): concours de dessin des classes de l'APLEC, une émission de radio en direct, un concert sur le Quai Vauban de Perpignan.   - Nit de Poesia (2006-...): soirée poétique et musicale avec des poètes de tous les Pays Catalans dans différents lieux de Perpignan et communes.   - Descobrir Catalunya (2006-2011): déplacements en bus et excursions pour faire découvrir aux citadins les fêtes traditionnelles comme la Trobada del Canigó ou la Festa de l'Os.   - Català a la SNCF (2006-2007): campagne pour demander une signalétique en catalan et français dans les gares de Catalogne Nord, avec le soutien de la Plataforma per la Llengua.   - Setmana per la Llengua (2007-2012): un festival avec des soirées à thèmes, destiné à montrer la diversité de la création artistique en catalan dans le cinéma, la musique, la poésie et le théâtre. Organisé la première année à l'Université de Perpignan en collaboration avec dix associations d'étudiants africains, puis dans différentes communes.   - Cine'Cat (2007-2011): en collaboration avec le Cinéma Castillet, nous avons présenté une quinzaine de films et les deux documentaires que nous avons réalisés    - Els Cremats de la Tet (2007-2008): la "colla de diables" des Angelets qui a organisé ou participé à une dizaine de correfocs.   - Col·lectiu de músics de Catalunya Nord per la Llengua (2010-...) : collectif destiné à favoriser la création de musique actuelle en catalan; participation de plus de 100 groupes de tous styles musicaux (reggae, jazz, rock, électro,...); 14 disques édités dont un « best of » distribué avec la Revue Enderrock; plus de 200 morceaux enregistrés; des dizaines de concerts dans tous les Pays Catalans.   - Homenatge a Joan Pau Giné (2013-2014): les Angelets ont coordonné 90 groupes de tous les Pays Catalans qui ont fait des versions de toutes les chansons de Giné.   - Label Culturel pour les mairies de Catalogne Nord (2020-...): en faveur des échanges transfrontaliers, de la culture et des traditions catalanes.   - etc.   En 2018 et 2019, nous avons été l'une des pièces maîtresse du mouvement populaire en solidarité avec les prisonniers et exilés politiques Sud-Catalans. Une cinquantaine de maires de toute la France, principalement de Catalogne Nord, ont accueilli "Visca per la Llibertat" l'exposition de photojournalisme des Angelets (43 photographes et 242 photos), la projection d'un documentaire et les débats sur le référendum d'autodétermination en Catalogne, les quatre festivals "Concerts per la Llibertat" (39 groupes de notre collectif avec des invités Sud-Catalans et Occitans) et la "Trobada per la Llibertat" avec 20 poètes de Catalogne Nord et Sud. Le 19 octobre 2019, nous avons organisé la grande « Manifestation pour la liberté et la démocratie » à Perpinyà, en présence d'une quarantaine de maires et adjoints, de conseillers régionaux et départementaux, des deux sénateurs et de 2000 personnes (selon L'Indépendant). De nombreuses associations et personnalités ont participé à cette manifestation unitaire: Ligue des Droits de l'Homme; Penyes de l'USAP, des Dragons Catalans et du FC Barcelona; Maire de Perpinyà et président de la Communauté Urbaine Perpignan Méditerranée Métropole; Collectif des 100 maires solidaires de Catalunya Nord; Vice-président du Conseil Départemental Nicolas Garcia; vice-président du Conseil Régional Guy Esclopé; Fédération Sardaniste du Roussillon; Association de la Flamme des Pays Catalans; etc.   Début 2020, les Angelets de la Terra ont souhaité se centrer davantage sur les problématiques de Catalogne Nord et amplifier leur collaboration avec les élus locaux, en proposant à tous les candidats aux municipales de porter le « Label Culturel des Angelets de la Terra » et de signer leur charte.   En avril 2021, les Angelets ont rédigé 55 propositions concrètes afin de donner des outils aux municipalités souhaitant développer les trois axes de la charte: - Normalisation de la présence du catalan dans l'enseignement et l'espace public; - Promotion de la culture, de l'histoire et des traditions populaires catalanes; - Amplification des échanges économiques, culturels, sportifs, scolaires et associatifs avec le reste des Pays Catalans.   En mai 2021, 55 municipalités de Catalogne Nord ont adhèré à une partie ou à la totalité de ces propositions et collaborent à la rédaction du « Livre Blanc de Catalogne Nord » où elles ont énoncé leurs projets et actions.   Col·laboradors dels Angelets de la Terra a Catalunya Nord (2001-2020)   Universitat de Perpinyà, Casa de la Generalitat a Perpinyà, Ligue des Droits de l'Homme, La Ligue 66, Le Portail à Roulettes (Salses), L'Anthropo (Perpinyà), La Fabrica (Illa), Cinéma Castillet, Col·lectiu Joves del Rosselló, Casa Musical, Centro Espagnol, Regidoria Catalana de Perpinyà, Le 35 Quai Vauban, Le Théâtre des Hautes Rives, Le Théâtre de la Complicité, Le Théâtre de L'Echappée, Le Théâtre Primavera, La Bressola, Porta dels Països Catalans, Ida y Vuelta, Federació per la Llengua, Centre Cultural Català del Vallespir, Angelets del Vallespir, Radio Zigomar, France Bleu Roussillon, Arrels, APLEC, Perpignan TV, Federació Sardanista del Rosselló, Agissons Pays Catalan, Associació de la Flama dels Països Catalans, Comité international des feux de la Saint-Jean, Actions Pays Catalan, Penya Bronca 2003, Penya de l'Aspre, A 100 Mètres du Centre du Monde, L'Archipel Contre Attaque, Penyes Blaugranes de Catalunya Nord, Penya dels Trabucaires amb la USAP, Penya dels Dragons del Riberal, Penya Catalans Endavant, Terre de Pierres, Els amics del castell d'Òpol, Bureau des Etudiants, Associations Africaines de l'UPVD, Renaissance de Vernet Salanque, Prats Endavant,...   Col·laboradors dels Angelets de la Terra en els Països Catalans (2001-2020)   Casal Jaume Primer de Vila-real, Col·lectiu Ovidi Montllor (País Valencià), Generalitat de Catalunya, Enderrock, Plataforma per la Llengua, Òmnium Cultural, Tradicionarius (Gràcia, Barcelona), Via Fora (Gràcia, Barcelona), El Forn (Girona), Tercera Via (Santa Perpetua de Mogoda), Universitat Nova Història (Montblanc), CAL, Vilaweb, Consell Nacional de la Joventut de Catalunya, Assemblea Nacional Catalana, Associació Catalana pels Drets Civils, Consell per la República, Institut Català de les Empreses Culturals, Associació de Sales de Concerts de Catalunya, Fira Mediterrània, Associació de Productors i Editors de Catalunya, Direcció General de Promoció i Cooperació Cultural de la Generalitat de Catalunya, Associació de Representants, Promotors i Managers de Catalunya, Associació Professional de Músics de Catalunya, Correllengua, APPEC, Unió de Músics de Catalunya, Associació de Músics i Intèrprets en Llengua Catalana, Xarxa Vives d'Universitats,...   Col·laboradors dels Angelets de la Terra en altres nacions sense estat (2001-2020)   -Bretagne: Festival du Livre en Bretagne (Carhaix), Ai'ta, ... - Occitània: Calandreta, Casal Català de Montpeller, Casal Català de Tolosa, La Carmagnole (Montpeller), La Tor deu Borrèu (Pau), ... - Euskadi, Pays Basque: Demo, Mediabask, Kalostrape,Ostatua, ...
Ramon Faura, coordinateur des Angelets de la Terra
Chronologie Ramon Jordi Faura i Labat (Perpignan, 1979), militant pour la langue et la culture catalanes en Catalogne Nord au travers de l'association "Angelets de la Terra" qu'il a créée en 2001. Fils d'un Catalan de La Selva et d'une Occitane du Béarn. En 2000, il fait un Erasmus à l'Université de Gérone pour apprendre le catalan. Il a également étudié aux universités de Perpignan, Tolosa et Utrecht (Pays-Bas).A vingt et un ans, il co-dirigeait la plus ancienne entreprise de France (Prats Dumas, Dordogne, 1309), où il travaille toujours vingt ans plus tard.En 2001, il crée l'association culturelle des Angelets de la Terra qui sera, dans un premier temps, un groupe de supporters de l'USAP, puis des Dragons Catalans, équipes de rugby à XV et XIII de Perpignan. Il a contribué à la création d'une vingtaine de groupes de supporters à travers les Pays Catalans et a publié 39 numéros du magazine « Angelets de la Terra », en catalan et en français, jusqu'en 2009 (quand il a eu un grave accident de voiture).En 2004, dans le cadre de la "Nit de Sant Jordi" organisée par Òmnium Cultural, Ramon a reçu le Prix du journalisme pour son reportage publié en catalan dans le mensuel valencien El Temps : « L'USAP, outil de recatalanisation ».La même année, il se présente comme indépendant aux élections départementales et obtient 4% des suffrages. En 2008, il obtiendra le meilleur résultat pour une candidature catalaniste en Catalogne Nord avec 8%.En 2006, il commence à organiser des événements culturels et festifs avec les Angelets de la Terra (Hommage à Joan Pau Giné, Sant Jordi Jove, Descobrir Catalunya, Diada de Catalunya Nord, Nits de la Poesia, Cine'Cat, ...). En 2010, création du Collectif Angelets de la Terra de musiciens pour la langue à la suite de la quatrième édition de la Semaine de la Langue que les Angelets organisent jusqu'en 2012.En 2017, Ramon a reçu le Prix d'Action Civique de la Fondation Carulla.En 2018 et 2019, les Angelets organisent des concerts, des manifestations et des expositions en solidarité avec les prisonniers politiques, en collaboration avec 50 communes de l'Etat français. En 2020, les Angelets décerneront leur « Label Culturel des Anges de la Terre » à 23 listes candidates aux élections municipales en Catalogne Nord (13 seront victorieuses). En 2021, les Angelets publient le « Llibre Blanc de Catalunya Nord » (Livre Blanc de Catalogne Nord) avec 55 propositions pour le catalan auquel participent actuellement une soixantaine de maires et de communes. Origines familiales L'histoire et les origines d'un individu influencent le développement de sa pensée et sa trajectoire. Par conséquent, il peut être intéressant de mieux connaître Ramon Faura à travers la présentation personnelle qui suit. Fils d'une restauratrice occitane béarnaise. Le grand-père maternel de Ramon a été emprisonné avec André Malraux pour avoir saboté des installations de l'Allemagne nazie et organisé des réunions de résistants dans sa ferme. Fils d'un peintre, élève de Joan Miró à l'école de la Massana à Barcelone, originaire de la Serra de l'Obac où sa famille vit depuis le IXe siècle, avec des ancêtres aux commandes des Segadors de Terrassa. Le grand-père paternel de Ramon participait à la production d'armes pour le gouvernement de Catalogne pendant la Guerre Civile. Ses parents se sont rencontrés à Bordeaux, dans le restaurant de sa mère, qui figurait dans le guide "Gault et Millau". Ils sont allés vivre au Mas d'en Simon qui était entièrement en ruine et l'ont restauré. C'est ici que Ramon et son frère Marc ont fait leurs premiers pas, au milieu des vignes et des amandiers, au pied du château de Queribus, dans la commune de Tautavel. La famille déménage ensuite successivement à Fourques, au Soler, à Saint Cyprien, Perpignan et Saint-Estève. Il a étudié à l'université avec l'envie de tout essayer, notamment les échanges européens à Gérone et Utrecht près d'Amsterdam. Un sentiment national catalan Ramon en est arrivé à l'hypothèse que l'éveil de sa catalanité a commencé lorsqu'il s'est rendu compte que, bien qu'étant catalan, il ne pouvait pas communiquer avec ses grands-parents et ses proches en catalan. Une frustration de ne pas parler leur langue dont souffrent de nombreux Catalans du Nord.A cinq ans, il hissait déjà haut les couleurs catalanes, lors d'une manifestation au Coll de Manrella (Agullana, La Vajol), en hommage au président Lluís Companys arrêté par la milice française et remis à la dictature de Franco par les nazis, puis fusillé à Barcelone. Le cours pour adultes de Saint-Cyprien, où il se rendait avec ses parents et son frère, était ennuyeux pour un garçon de 7 ou 8 ans, mais il lui semblait déjà important d'y participer chaque semaine. La classe catalane du regretté dessinateur Jordi Dunyach, à l'école d'Elna, s'est arrêtée au bout de quelques mois. Ramon a compris qu'il ne lui serait pas facile de récupérer sa langue catalane. Finalement, il a dû attendre la troisième année d'université, en 2001.Il a pu faire un Erasmus à Gérone, avec l'aide du professeur Miquel Leiberich car l'Université de Perpignan ne facilite pas les choses, et apprendre sa langue. L'apprentissage a été très rapide, car il avait la langue dans l'oreille et le cœur comme beaucoup de Catalans du Nord. Après trois mois de travail intensif, il donnait une conférence seul, devant une classe de Catalans du Sud pour leur expliquer sa Catalogne Nord. Parler et écrire en catalan lui a permis de mieux comprendre son environnement et le monde. Malgré tout, être catalan continue d'être un combat et un apprentissage, jour après jour.En fait, nous avons tous une histoire et un arbre généalogique, mais le plus important est l'histoire que nous écrivons et notre militance pour les générations futures. Retrouver son identité catalane n'est facile pour personne, surtout en France. Bizarrement, ce sont les catalanistes eux-mêmes qui vous compliquent la tâche. Quand on veut faire du catalanisme sans demander la permission à ceux qui voudraient en avoir le monopole et qui ont le soutien des institutions, c'est encore plus difficile. Ramon les appelle les « catalanistes alimentaires » ​​et ne voit aucun intérêt à emprunter le même chemin, surtout quand il voit que leurs actions ne sont pas efficaces. Selon lui, le catalan appartient à tout le monde et chacun peut participer à sa manière à cette société nord-catalane en reconstruction, sans avoir à entrer dans un moule. Histoire de mon grand-père, JOSEPH LABAT (1915-2009) : cadre de la résistance en Béarn Je viens de recevoir le livre « Résistances - Nay-en-Béarn » d’André Narritsens (édité en novembre 2015) où quelques pages sont dédiées à mon grand-père, JOSEPH LABAT (1915-2009), paysan, militant communiste d’avant guerre et l’un des principaux cadres de la résistance dans sa zone. Il faisait parti des Francs-tireurs et partisans (FTP) mouvement de résistance intérieure française créé à la fin de 1941 par la direction du Parti communiste français. Voici quelques extraits de ce livre qui font référence à mon grand-père :   - « Septembre 1943, la dislocation du groupe FTP marque la fin du premier « maquis ». Demeurent cependant sur place des militants autour desquels une activité politique va se poursuivre et, très bientôt, se construire une structure de lutte armée autour de Marcel Betbeder, Gabriel Borde, Henri Colin, Olivier Domenjeolles, JOSEP LABAT, André Lafourcade, Casimir Lagouare, Jean-Baptiste Lagouare, Jean-Marie Sarrès, Joseph Sarrès, Werner Waldeyer. Par-delà l’action propagandiste qui reprend peu à peu, d’autres signaux doivent être donnés qui, aussi symboliques qu’ils soient, indiquent clairement que l’action se poursuit. C’est sous ce prisme que doit être compris le sabotage effectué solitairement par  JOSEPH LABAT, le 6 décembre 1943, contre une presse à fourrage à Pau. L’affaire fait quelque bruit ainsi qu’en témoigne l’importance accordée au sabotage par le Préfet, la police et les professionnels. » (p.182)   - « Le parachutage doit avoir lieu le 28 avril 1944 dans un vaste champs, près du village de Pardies-Pietat. L’opération se déroule sans problème particulier, hormis un retard de deux heures. Une vingtaine d’hommes (quinze FTP armés et cinq membres de Franc-Tireur et de Combat) sont présents ainsi qu’un technicien de l’AS venu des Landes. Les FTP assurent la sécurité sous la responsabilité de JOSEPH LABAT et participent au ramassage des containers. » (p.184)   - « Le lendemain les FTP sont informés que le dépôt risque d’être découvert. Dans la nuit du 2 mai, ils embarquent les containers dans un camion de l’entreprise Minvielle-et-Cabane, et se dirigent vers le village de Lys où JOSEPH LABAT a préparé de nouvelles caches. Le matériel réceptionné permet d’armer environ cent-vingt hommes. Il compte trois FM, deux bazookas, des mitraillettes sten, des fusils à canon court, des révolvers à barillet, des grenades à main et aussi un important matériel de sabotage. Une fois les notices en anglais décryptées, JOSEPH LABAT et Maurice assurent la première instruction. » (p.185)   - « Dans la nuit du 24 au 25 mai, à Nay, le Pont de fer est sévèrement détruit : l’opération a été réalisée par Maxime Boyrie, Louis Laborde et l’équipe de Lys dirigée par JOSEPH LABAT (50 kilos de plastic ont été utilisés). » (p.187)   - « La décision d’implanter une base rurale a suscité quelques débats. JOSEPH LABAT et le groupe FTP de Lys considèrent en effet qu’il faut poursuivre l’action à partir des principes de mobilité et de clandestinité antérieurs mais il est décidé de créer un centre opérationnel dans la ferme Pédy. » (p.189)   Le 12 juin 1944, le commandant Maurice, Joseph Labat, paysan de Lys et Marcel Betbeder de Mirepeix descendent à Nay avec leurs maquisards FTP pour appliquer la ligne donnée aux organisations de Résistance : s’affirmer, contrôler le territoire, préparer l’après Libération et le jugement des collaborateurs. Ils investissent la ville. Mais, en fin d’après-midi, une colonne allemande d’une soixantaine de soldats intervient. Au cours de l’accrochage, Maxime Boyrie et Jean Seignères tombent sous les balles de la colonne ennemie forte de soixante hommes environ. Puis Henriette Lascourrèges, Jeanne Lauga, Marie Mendez, ouvrières, et Pierre Cazaban, Charles Serville et Eugène Lacoste tombent sous les balles de l’armée d’occupation ou sont fusillés. Depuis la Libération, Nay fête chaque année cet épisode de la Libération.   - « Il est décidé à Lys de réalisé une action le 12 juin 1944 à Nay. Un jeune cycliste, Etienne Cazajous, a prévenu les FTP que des officiers allemands à la tête d’un convoi de plusieurs camions (trois, semble-t-il) sont en train de consulter une carte routière au carrefour des Quatre chemins. Cinq minutes après, une voiture bariolée de jaune surgit, suivie de trois camions. Théo Martin, vise la voiture et tire une demie-rafale mais le FM s’enraye. Les Allemands sautent des camions, s’aplatissent et commencent à tirer. Ils disposent d’une grande puissance de feu : des mitrailleuses et des mortiers sont fixés sur les camions et il semble qu’ils sont utilisés. Au bruit de ces premiers tirs, JOSEPH LABAT, Louis Le Bris, André Lafourcade et un quatrième FTP non identifié, en route pour effectuer un sabotage de la voie ferrée tente d’apporter un soutien au groupe des quatre. Ils lâchent quelques rafale de Mitraillettes avenue de l’école supérieure et Louis Le Bris est blessé (deux doigts sectionnés) après avoir lancé une grenade, JOSEPH LABAT décroche en zigzagant le long du cours Pasteur. Par chance les tirs allemands ne l’atteignent pas. Ses camarades fuient pas les jardins. Ce combat de Nay a fait 8 morts et 3 blessés. Les représailles allemandes seront très violentes. » (p.211)   - « Le groupe Vernet ayant participé à l’accrochage du pont d’Assat, s’est dirigé vers Lys et a sollicité Marie Labat, la femme de JOSEPH LABAT pour entreposer ses armes dans la ferme. Un refus a été opposé et conseil donné de camoufler les armes dans un champ de blé. Ce qui est fait. » (p.226)   - « Le 10 juillet 1944, le pont SNCF d’Aressy saute et quatre jours plus tard, JOSEPH LABAT et Jean-Baptiste Lagouare détruisent six pylônes à Arudy. Pour ces deux dernières opérations, en raison de la pénurie d’explosif on a dû recourir à la dynamite ou un dispositif à base de poudre noire/mèche. » (p.237)   - « Le 15 juillet, la voie ferrée de Toulouse-Bayonne, est sévèrement plastiquée : entre Montaut et la halte de Dufau, douze rails sont cassés, deux pylônes coupés et une caténaire affaissée. La circulation des trains est interrompue. Mais les partisans ont eu chaud : à l’opération terminée, des camions allemands surgissent. Y a-t-il eu dénonciation ? JOSEPH LABAT en est persuadé. » (p. 238)   - « Les arrestation de Lys (20 juillet 1944) : L’opération conduite dans le village se complète aux alentours de midi, d’une autre qui vise la ferme de JOSEPH LABAT où six personnes s’apprêtent à prendre leur repas. Trois d’entre elles (Henri Colin, son fils Riquet et André Lafourcade), résistants de vieille date planqués depuis quelques jours dans la ferme Bidot, son venus aider à la moisson du blé. Les deux autres, un jeune FTP nayais, Laurette, et un membre du groupe Franc-Tireur - que nous appellerons X - qui agit avec les FTP depuis le 12 juin, stationnent aussi dans la ferme. Peu avant que la soupe ne soit servie, on frappe à la porte. Le visiteur n’est autre que René Sarrat un ami d’un voisin de JOSEPH LABAT rencontré dans l’armée de l’Armistice, passé l’avant-veille à la ferme. Sarrat explique qu’il pense avoir, lors de sa visite, égaré son portefeuilles. Après quelques gestes de recherche, il quitte les lieux. La porte s’ouvre alors violemment laissant le passage à un officier et à des soldats allemands qui neutralisent les présents puis leur attachent les mains derrière le dos. L’officier déclare : « vous nous avez tué trois camarades ». Profitant de la confusion, Laurette parvient à s’enfuir. Au total cinq personnes sont donc arrêtées (H. Colin, R. Colin, JOSEPH LABAT, A Lafourcade et X) et bientôt transportés en camion jusqu’à Lourdes. JOSEPH LABAT y est torturé deux jours durant puis, envoyé à Tarbes où les tortures reprennent. X est présent lors des séances de torture. Frappé au nerf de bœuf, il manque de suffoquer suite aux cinq ou six séances d’étouffement auxquelles on le soumet. Deux questions sont inlassablement répétées « qui sont vos chefs, où sont-ils ? ». JOSEPH LABAT ne lâche que des broutilles. Renonçant à obtenir d’avantage, les Allemands qui détiennent une liste de jeunes du village de Lys et entendent les appréhender embarquent cependant JOSEPH LABAT vers son village natal en compagnie de X. Ils sont conduits vers des lieux où la résistance FTP est supposée posséder des caches. Mais les fouilles auxquelles les Allemands se livrent ne donnent rien. » (p.241, 242) « Trahison et tragédie (20 juillet-17 août 1944) : Après les arrestations de Lys, JOSEPH LABAT a été très surpris par la quantité de choses connues des Allemands. Ses soupçons se présisent bientôt lorsque, de retour d’une expédition vers les caches d’armes supposées des FTP, X demande à être « déposé [à Pontacq] », autrement dit relâché. Une trahison est en train de se révéler : X a parlé et compte sur la disparition de JOSEPH LABAT pour que son comportement reste inconnu. Plus tard, de retour à Nay, il déclarera que, convoqué à un interrogatoire, il a trompé la surveillance de son gardien et s’est évadé en sautant un mur. En tout cas, pour l’heure, il disparaît et ne refera surface qu’à la Libération. Dans un contexte où JOSEPH LABAT est aussi revenu, celui-ci accuse X de trahison et les anciens dirigeants FTP décident de mettre celui-ci à l’écart jusqu’à ce que les évènements de juillet 1944 soient complètement éclaircis, ce qui ne peut être réalisé, X ayant souscrit un engagement dans le régiment de Bigorre. A l’automne 1945, en chemin pour l’Allemagne, il se tue à Sainte dans un accident de moto. Les arrestations de Lys préludent également à une tragédie qui se déroulera le 17 août. En effet, après leur incarcération à Lourdes puis à Tarbes, A. Lafourcade, H. et R. Colin ont été transférés à la prison de Caffarelli à Toulouse. JOSEPH LABAT, pour ce qui le concerne, est incarcéré à la prison Saint-Michel où il se retrouve bientôt dans la même cellule qu’ANDÉ MALRAUX qui a décrit dans « Antimémoires » (1972) les conditions dans lesquelles leur libération de cette prison s’est déroulée avec l'aide des résistants. Dans l’après-midi du 17 août A. Lafourcade et les Colin ont rendez-vous avec la mort avec 54 autres prisonniers extraits de divers lieux. Aux alentours de 17h30, arrachés à leur cellule puis poussés dans des camions bâchés. Amenés dans une grange, les soldats ont brûlés vif ceux qui n’était pas mort sous les rafales de mitraillettes. Pour atténuer les cris, les Allemands chantaient. Mais qui a donc constitué la liste des suppliciés, quels critères ont présidés à la sélection ? Quatre internés de la prison Saint-Michel échappèrent au massacre, dont JOSEPH LABAT. » (p.244)
Les Angelets de la Terra : héros mythiques de Catalogne Nord (1667 - 1675)
La révolte des Angelets : une révolte antifiscale et nationale en Catalogne Nord   Au XVIIe siècle, ce qui aurait pu être un simple soulèvement antifiscal, comme tant d’autres, devint rapidement une révolte pour conserver les droits et les libertés de la terre catalane. Le nom que se donnèrent les insurgés était suffisamment explicite : « els Angelets de la Terra ». A cette époque, les Pyrénées catalanes ont une importance stratégique tout au long du règne de Louis XIV. Il ne garda pas le contrôle de cette nouvelle frontière en vertu du traité des Pyrénées, mais parce qu’il se dota pour ce faire de moyens militaires et diplomatiques supérieurs à ceux des Espagnols, et qu’il réprima violemment les différentes tentatives de soulèvement catalanes.   Les Angelets de la Terra sont les paysans Nord-Catalans qui se sont soulevés de 1667 à 1675 contre les autorités françaises après l'annexion de la Catalogne (du) Nord par la France en 1659. L’ensemble des troubles de la période est englobé sous le nom de révolte des Angelets ou "Guerra de la Sal" (guerre du sel). La cause en est l’instauration en 1661 de la gabelle (impôt sur le sel), mesure contraire aux constitutions traditionnelles catalanes que Louis XIV, roi de France, s'était engagé à respecté deux ans plus tôt lors de la ratification du Traité des Pyrénées.  La révolte concerne tout d’abord la comarque du Vallespir, puis gagne celles de Conflent et de Roussillon. Les révoltés se sont surnommés les Angelets en raison de leur faculté à apparaître et à disparaître dans les montagnes qu'ils connaissaient parfaitement. Ils réclament les libertés catalanes au cri patriotique de « Visca la terra! » (vive la terre). Contexte La Guerre des Segadors (des faucheurs) prend fin en 1652 et débouche sur la signature du Traité des Pyrénées le 7 novembre 1659 entre les monarchies espagnole et française. L’accord prévoit notamment un partage de la Catalogne entre les deux souverains. La couronne de France annexe cinq comarques catalanes: le Roussillon ; le Vallespir ;le Conflent ;le Capcir ;la Haute Cerdagne. Louis XIV s’engage à respecter les coutumes locales. Mais, dès juin 1660, il remplace les institutions et organismes catalans par ses propres structures politiques, judiciaires et fiscales. Il crée le Conseil Souverain du Roussillon à Perpignan, représentant le pouvoir central comme c'est le cas pour la Préfecture de nos jours. Puis, il nomme un intendant. La gabelle L’impôt sur le sel était aboli par les tribunaux catalans depuis le temps du roi Jacques II de Majorque, en 1283. En 1661, les Français le rétablissent pour financer leurs constructions militaires et le traitement des fonctionnaires français comme les soldats ou autres collecteurs d'impôts. La mesure est très impopulaire. Le détournement par le roi de France du montant de cet impôt — au détriment de Perpignan, qui n’en encaisse qu’une part insignifiante — est considéré comme une abjuration du serment royal de respecter les privilèges de la capitale de la comarque de Roussillon. Les consuls de Perpignan protestent. Mais une décision du Conseil Souverain rejette la réclamation municipale, et impose la volonté du pouvoir royal. En Vallespir, pays de pâtures, le sel est nécessaire à l’alimentation du bétail et à la conservation de la viande. Les habitants le font venir de l’autre côté de la toute nouvelle frontière. La taxe de la gabelle en fait monter démesurément le prix. En 1667, les paysans du Vallespir refusent de la payer. La première révolte (1667-1668) La contrebande s’organise. Les contrôleurs et les soldats traquent les trafiquants, pour tenter de mettre fin à cette activité. Les paysans réagissent, se transformant en véritables guérilleros, harcelant les soldats français et surtout les fonctionnaires de la gabelle appelés les gabelous. Une résistance armée s’organise, sous la conduite de Josep de la Trinxeria, un paysan d'une grande famille de Prats-de-Mollo. Les insurgés se répandent dans la comarque du Vallespir. En 1667, ils se cachent surtout dans les villages de Serralongue et de Montferrer. L'année suivante, ils attaquent une auberge d'Amélie-les-Bains, où logent les "gabellots" (gabelous). Ils assiègent le sous-viguier Manel dans l'église de Saint-Laurent-de-Cerdans. La répression ne tarde pas : huit habitants sont condamnés à mort, et 51 aux galères à perpétuité. Ce qui ne décourage nullement les faux-sauniers (personne qui faisait la contrebande du sel). Le président du Conseil Souverain, Francesc de Segarra, offre une récompense de 100 doublons d'or à qui dénoncera les chefs des Angelets. Le 14 septembre 1668, il part avec 300 soldats se baser à Arles, afin d’engager une dure répression. L’expédition punitive est mise en déroute au pas del Llop et doit se replier sur Arles. Plusieurs années durant, connaissant bien le terrain, les révoltés infligent des pertes conséquentes aux troupes françaises. Du 3 août 1667 au 30 juin 1668, ils poursuivent et éliminent également un bon nombre de percepteurs du sel. Les autorités se résignent à négocier. La lutte armée cesse et, en échange, les communes du Vallespir peuvent se procurer du sel de contrebande. Par le « compromis de Céret », les gabelous s’engagent à mettre fin aux contrôles et à s’entendre avec le conseil de chaque village, qui est chargé désormais de la distribution du sel aux habitants. C'est la seule image de Josep de la Trinxeria qui est conservée. Huile réalisée sur commande, avec une autre de son fils Blai, en 1726. Tout porte à croire qu'elle a été commandée par lui. (Musée Can Trincheria, Olot) La seconde révolte (1670-1675) En 1669, en Conflent, Joan Miquel Mestre, dit l'Hereu Just, exige un semblable arrangement pour Baillestavy. De septembre à novembre, il reprend la traque des gabelous. C’est à ce moment-là que les révoltés sont désignés sous le nom d’« angelets ». Mestre est arrêté par hasard sur la route de Camprodon1, le 22 janvier 1670, par le gouverneur de Prats-de-Mollo. Ce qui déclenche une révolte des habitants, menés par Josep de la Trinxeria et son lieutenant Damià Nohell, fils du maire de Serralongue. Ils prennent en otage la femme et les enfants du gouverneur, et négocient leur libération contre celle du Juste Héritier. L’échange effectué, les angelets redescendent le Tech, voyant leur troupe grossir jusqu’à 1 500 hommes. À ce moment, la révolte non seulement reprend, mais se durcit considérablement. Les combats s’étendent à tout le Vallespir : le 27 février 1670, les insurgés s'emparent d'Arles, dont ils chassent la garnison et tuent le maire. Du 31 mars au 2 avril, ils assiègent Céret, capitale du Vallespir. Les Angelets tiennent la haute vallée du Tech et le Conflent. C’est alors que les Français envoient une armée de 4 000 soldats. Évitant d’offrir une cible facile sur la route de la vallée, ils progressent par les montagnes du Haut Conflent qui séparent les deux comarques, afin de prendre le Vallespir à revers. La technique de guérilla ne permet pas de soutenir une bataille rangée, en terrain découvert, face à une armée complète : le 5 mai, les angelets sont défaits au coll de la Regina, au pied du pla Guillem. Certains se réfugient dans la principauté de Catalogne, d’autres se cachent dans les montagnes. Dernier bastion des angelets avant la défaite, le village de Py est condamné à être rasé. Du sel doit être répandu sur ses ruines.   Débuts de la guerre de HollandeLes hostilités sont ravivées par la guerre de Hollande (1672-1678), dont la frontière espagnole devient un des théâtres. La lutte de la population prend alors un caractère de soulèvement antifrançais. Les angelets collaborent avec la monarchie espagnole (1673). Le village et l’église d’Ayguatébia sont incendiés par les troupes françaises le 7 février 1673. L’année 1674 est particulièrement difficile pour les Français, dans la province de Roussillon. Ils vont devoir faire face à des conspirations (Villefranche et Perpignan) et à une entrée des troupes espagnoles. Conspiration de VillefrancheLes angelets sont impliqués dans la conspiration de Villefranche, qui vise à réunir les Comtés à la principauté de Catalogne, le « samedi de gloire » de 1674. La conspiration est découverte. Son chef, Manuel Descatllar, est arrêté. Il est transféré à Perpignan où, sous une terrible torture, il reconnaît tous ses agissements. Il est exécuté sur la place de la Loge le 20 avril 1674. Quant à son compagnon Francesc Puig i Terrats, il est condamné à mort et égorgé en public, devant sa propre maison, le 16 mai. Son corps est dépecé. Les quatre parties en sont exhibées en quatre points de la ville. Beaucoup d’autres conjurés payent leur engagement de la perte de leurs droits civiques et patrimoniaux. Répression et fin de la révolte La population s’agite toujours. Les troupes du roi d’Espagne franchissent la frontière et prennent le fort de Bellegarde (début de 1674). Elles contrôlent une grande partie de la province (Cerdagne et Vallespir, une partie du Roussillon et du Conflent). Ce n’est qu’en 1675 que le comte de Schomberg reprend Bellegarde et les chasse définitivement5. La région est maintenant envahie par les troupes françaises. La répression atteint toute la population : emprisonnements, condamnations aux galères, exécutions, confiscations de biens, lourdes amendes infligées aux communes (celle de Prats-de-Mollo est de 3 500 livres, celle de Saint-Laurent de 1 600 livres...) La révolte des angelets est considérée comme finie en 1675. Les haines sont tellement exacerbées, le coût de la répression est si élevé que Louis XIV tente d’échanger les Comtés contre la Flandre. Mais Charles II refuse. La révolte s’étant complètement éteinte, le roi de France renonce à cet échange lors des négociations du traité de Nimègue, qui met fin, en 1678, à la guerre de Hollande.
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